L’Italie, championne d’Europe, a fait un grand pas mardi pour pouvoir défendre son titre. L’Espagne et la Belgique ont gagné facilement sur leur chemin vers l’Euro 2024. La Suède semble échouer à se qualifier pour la première fois en 28 ans.
La Roumanie et le Kosovo ont réussi à terminer un match qui risquait d’être abandonné. Chants politiques pro-Serbies par les supporters locaux à Bucarest forcé un retard de 45 minutes en première mi-temps et les joueurs ont été ramenés à leurs vestiaires.
Après que la Roumanie ait risqué de déclarer forfait en raison d’une défaite 3-0, des buts tardifs ont permis une victoire 2-0, même si la fédération nationale risque désormais une sanction dans une affaire disciplinaire de l’UEFA.
Le match à enjeux les plus élevés de la soirée a vu L’Italie remporte une victoire vitale 2-1 contre l’Ukraine dans ce qui s’annonce comme une course serrée pour terminer deuxième du groupe mené par l’Angleterre.
Deux buts en première mi-temps du milieu de terrain de l’Inter Milan Davide Frattesi dans son stade de San Siro ont permis au nouvel entraîneur Luciano Spalletti de remporter une première victoire après un match nul plein de tension en Macédoine du Nord samedi.
La performance améliorée et plus énergique de l’Italie a permis à l’attaquant ukrainien Andriy Yarmolenko de prendre l’avantage avant la mi-temps.
L’Italie et l’Ukraine sont à égalité avec sept points – la Macédoine du Nord, qui a battu Malte 2-0 mais a le calendrier le plus difficile – à six points derrière l’Angleterre, que l’équipe de Spalletti doit affronter au stade de Wembley le mois prochain.
Un scénario possible est un match décisif du dernier tour entre l’Ukraine et l’Italie le 20 novembre : une place à l’Euro 2024 pour l’un, et pour l’autre une incertitude en mars prochain lors des éliminatoires qui ont empêché l’Italie de participer aux deux dernières Coupes du monde.
ESPAGNE INSTALLÉE
Sur le terrain, l’équipe masculine espagnole a retrouvé une sérénité calme qui contraste fortement avec la fureur scandaleuse qui entoure son équipe. Luis Rubiales, aujourd’hui ancien président de la fédération.
Une défaite 6-0 contre Chypre mardi a suivi une victoire 7-1 contre la Géorgie vendredi. Entre-temps, Rubiales a finalement démissionné alors qu’elle était suspendue par la FIFA et fait désormais l’objet d’une enquête pénale de la part des procureurs espagnols pour agression sexuelle présumée contre la joueuse Jenni Hermoso lors de la finale de la Coupe du monde féminine le 20 août.
L’entraîneur Luis de la Fuente semble avoir survécu dans son poste malgré ses liens avec Rubiales et ses joueurs ont fait leur part à Grenade pour montrer que tout va bien au sein de l’équipe masculine.
« Je suis heureux parce qu’il y a des raisons de l’être », a déclaré De la Fuente, qui n’avait aucune inquiétude après que Gavi ait commencé le score à la 18e. Le remplaçant Ferran Torres a marqué deux fois dans une série de buts tardifs.
L’Espagne est désormais à six points du leader du groupe, l’Écosse. L’Espagne a perdu 2-0 à Glasgow en mars et accueillera ensuite les Écossais le 12 octobre avant de jouer son match en main contre la Norvège trois jours plus tard.
Les stars norvégiennes Erling Haaland et Martin Odegaard ont marqué des buts en première mi-temps mardi lors d’une victoire 2-1 contre la Géorgie pour rester en lice pour une place parmi les deux premiers. Les séries éliminatoires attendent la Norvège comme filet de sécurité.
La Suède s’effondre
La Suède n’a pas d’option pour les séries éliminatoires et n’a pas beaucoup d’espoir de se classer parmi les deux premiers, loin derrière la Belgique et l’Autriche dans le groupe F.
Alors que la Belgique battait l’Estonie 5-0, dernière place, la Suède s’est inclinée 3-1 à domicile contre l’Autriche. L’entraîneur Janne Andersson a insisté sur le fait qu’il ne quitterait pas le poste qu’il occupait depuis plus de sept ans.
La Suède s’est qualifiée pour six Euros consécutifs depuis qu’elle a raté l’édition 1996, mais elle compte désormais sept points de retard sur les deux leaders à trois tours de la fin. Prochaine étape : en Belgique le 16 octobre.
Les célébrations belges ont commencé tôt contre l’Estonie avec le défenseur vétéran Jan Vertonghen marquant de la tête à la quatrième minute lors de son 150e match pour les Diables Rouges.
Romelu Lukaku a marqué deux fois en trois minutes en seconde période pour porter son total à 77 buts en 110 matchs en équipe nationale. La Belgique se rendra ensuite en Autriche le 13 octobre.
COURSE SERRÉE
La Suisse, la Roumanie et Israël sont engagés dans une bataille à trois pour deux places qualificatives du Groupe I.
Le capitaine roumain Nicolae Stanciu est allé discuter avec les supporters qui avaient scandé et déployé une banderole avec le slogan « Le Kosovo est la Serbie » en début de match. La déclaration d’indépendance du Kosovo vis-à-vis de la Serbie en 2008 est formellement reconnue par environ 100 pays et la majorité des membres de l’Union européenne, mais pas par la Roumanie.
Les buts tardifs de Stanciu et Valentin Mihăilă, dans les arrêts de jeu, ont scellé la victoire qui s’est avérée encore plus importante après qu’Israël ait également trouvé un but dans le temps additionnel de Gabi Kanichowsky pour battre la Biélorussie 1-0.
La Suisse a finalement battu Andorre, dernière place, 3-0 grâce aux buts de Cedric Itten, Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri en seconde période.
Les Suisses mènent la Roumanie de deux points, Israël un point plus loin et il leur restait chacun quatre matches à jouer. Israël accueille la Suisse le 12 octobre.