PARIS (AP) — Quatre joueurs du Paris Saint-Germain ont été condamnés à une peine d’un match avec sursis par la commission de discipline de la ligue française pour des chants offensants visant son rival acharné Marseille après un match de championnat le mois dernier.
Ousmane Dembélé, Achraf Hakimi, Randal Kolo Muani et Layvin Kurzawa ont été interrogés par la commission après avoir été filmés en train de les insulter alors qu’ils célébraient à la fin de une victoire 4-0 contre Marseille. Les quatre joueurs ont présenté leurs excuses.
Le match au Parc des Princes a également été entaché de chants homophobes de la part de supporters du Paris Saint-Germain ciblant les joueurs marseillais. En conséquence, la Ligue a ordonné jeudi soir la fermeture de la tribune d’Auteuil pour deux matches, dont un avec sursis.
« Le club regrette que la commission ait opté pour une mesure excessive et collective de nature à porter atteinte au travail de dialogue et de prévention entrepris par le club auprès des associations, des institutions et des supporters », a indiqué le PSG dans un communiqué, précisant qu’il ne ferait pas appel de la sanction.
Des clubs français ont été sanctionnés d’amendes et la commission de discipline de la ligue a également ordonné la fermeture des tribunes pour des cas similaires ces dernières années. Par ailleurs, la loi française prévoit jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros (47 600 dollars) d’amende pour tout commentaire homophobe tenu en public.
Les insultes racistes lors du plus grand match du football français avaient suscité des appels pour les sanctions.
Les chants homophobes, souvent entendus lors des matches de championnat de France, ont longtemps été tolérés par de nombreux responsables de clubs, et les autorités du football ont eu du mal à trouver des moyens appropriés pour résoudre ce problème.
Suite à un match au Parc des Princes il y a quatre ans entre le PSG et Marseille au cours duquel certains supporters locaux ont utilisé des chants homophobes, la Ligue française a lancé un plan d’action permettre aux spectateurs de signaler les incidents sexistes, homophobes ou racistes dont ils sont témoins. Les abus n’ont cependant pas cessé.